Quand je lis un diariste que je connais (avec qui j'ai une correspondance soutenue), je me rue sur son entrée. Si un commentaire, une impression me vient, je n'hésite pas à lui envoyer un message. Si je sens que le moral n'est pas au beau fixe, je me demande si un mail serait apprécié et si oui, j'essaye de réconforter cette personne.. ou de lui changer les idées.
Quand je lis un diariste que je suis régulièrement, je me rue aussi sur son entrée.
Quand je lis un nouveau diariste (pour moi), je peux être déçu, ému, touché, ou insensible. Parfois, je reviens en arrière pour lire d'autres entrées, parfois je me dis que je vais revenir, ce que je fais ou pas. S'il parle de quelque chose que j'ai aimé ou d'une situation que j'ai vécue, je suis beaucoup plus curieux.
Quand je lis un diariste des fois
- je suis profondément ému
- je ne comprends pas tout
- je suis émoustillé
- je suis émerveillé voire jaloux de sa belle plume
- je me dis qu'il a déjà fait mieux
- je me dis que ma vie est bien morne et ça me désole
- je me dis que ma vie est bien calme et ça me ravit
- j'ai parfois peur de ce que je lis, en m'imaginant à la place de l'auteur
- je suis perplexe et mal à l'aise quand il parle de maladies ou de dépendances (parfois de manière assez dure)
- je comprends ses sentiments et suis heureux ou triste avec lui
- je me dis que ça paraît bidonné
- je ris tout seul devant mon écran
- ça me choque
- ça me laisse indifférent
Quand j'écris, j'aime bien qu'on me réponde. Quand on me répond, je sais que j'ai tendance à envoyer un autre (parfois long) mail peu de temps après et j'ai conscience que ça peut donner à mon correspondant le sentiment d'être harcelé ou de faire une partie de ping-pong, qu'il ne souhaite peut-être pas continuer. Alors, j'essaye de faire attention à ce travers.
Quand j'écris à un diariste que je connais, c'est plus vraiment un diariste, c'est quelqu'un que j'apprécie qui me donne de ses nouvelles par mail et par ses mises à jour.
Quand j'écris à un diariste pour la première fois, pour lui parler de son journal, je l'ai toujours lu en
intégralité. Je n'ai pas écrit à certains diaristes que j'apprécie car je n'ai pas pris le temps de tout
lire, mais un jour je le
ferai. Quand j'écris, je me sens un peu redevable au diariste de m'avoir laissé entrevoir une partie de sa vie et
j'écris un long message, pas juste un "salut, c'est bien ce que t'écris". Quand je rédige ma tartine,
je garde en tête certains éléments (légèrement modifiés) que j'ai écrits à une diariste le mois dernier :
" J'ai conscience de ne pas avoir tous les éléments pour juger, et aussi de ne pas avoir à assumer les
conséquences des conseils que je pourrais te donner...
En bref, ce n'est pas facile de prendre contact sans tomber dans
- le mot facile, non personnalisé "super, continue", sympa à recevoir mais qu'y répondre?
- "je suis tes aventures avec passion / intérêt..." comme si c'était un personnage de fiction à qui on s'adresse.
- le pire je crois "tous les jours je me demande ce qu'il a bien pu t'arriver sur la tronche, quelle tuile
tu t'es encore pris sur la tête", condescendant et cynique genre "je rigole de tes malheurs, pauvre cruche"
Pas facile de dire que je suis touché sans tomber dans le voyeurisme, la complaisance mais au contraire en
restant dans l'empathie voire la sympathie. Mettre en perspective, donner des encouragements voire des
propositions qui peut-être pourront aider l'autre. "
Quand j'écris à un diariste pour la première fois sans avoir bien lu son journal, c'est qu'un événement extérieur nous a rapprochés et que je veux lui en faire part, on sait jamais ça pourrait l'intéresser.
Quand je rencontre un diariste, j'appréhende un peu mais ça se passe bien la plupart du temps (enfin y en a pas eu tant que ça, c'est dur de faire une moyenne), chacun connaissant l'autre, on est en terrain connu.
Quand un diariste m'écrit, parfois
- si c'est plus qu'un diariste pour moi, ça me fait plaisir d'entretenir notre correspondance
- si c'est un diariste à qui j'ai peu écrit, j'attends beaucoup de sa réponse. Va-t-il écrire
longuement, envoyer juste un "merci", mal prendre mon message...
Quand un lecteur inconnu (ou diariste à qui je n'ai jamais écrit) m'écrit, euh je sais pas, ça ne s'est encore jamais produit.
Quand je me prends pour un diariste des fois
- je pense que je devrais peut-être me lâcher un peu plus mais en même temps, je sais que j'aurai
tendance à ne pas aimer ce que j'ai mis en ligne (et donc à le modifier après coup). Et puis,
j'aime bien me dire qu'on ne puisse avoir accès à plus de mon intimité d'un simple coup d'oeil mais
qu'il faut fouiller pour avoir des bribes par-ci par-là
- je n'oublie pas que d'autres me lisent
- je me demande s'il y a vraiment des inconnus qui me lisent
- je me dis que j'avais une bonne idée mais je ne suis pas trop satisfait du résultat ou l'inverse
- j'aime mettre des allusions subtiles ; si elles ne sont pas comprises, le reste est intelligible, pas
de private jokes
- je me dis que quand je serai plus à l'aise, ce sera mieux
- je sais que quand je serai plus à l'aise, je risque de plus me découvrir et de souffrir
- je me demande ce que ça m'apporte d'écrire et de mettre en ligne
Quand je me prends pour un diariste toujours
- je n'oublie pas que c'est mon site, mon journal et que je fais ce que je veux
- je me dis que je devrais plus axer mes cogitations sur la qualité que la quantité
- je ne suis pas spontané dans l'écriture, j'écris puis je relis pour éviter les fautes d'orthographes,
puis je change le style si ça ne me convient pas et enfin je mets en ligne. Si je repère une peccadille,
je change et je remets en ligne
- je me demande si les lecteurs apprécient ce que j'écris
- je me dis que je ne suis peut-être pas fait pour être diariste (mais que je ne suis sans doute pas le seul
dans ce cas)
- j'aime bien varier les styles
- je vérifie le nombre de mots
- je me dis que quand je serai plus à l'aise, ce sera mieux
- j'espère ne pas avoir oublié une partie de ce que je voulais écrire
- j'espère que la partie logiciel et technique ne va pas me lâcher
- je me demande combien de temps ce journal va durer et comment il va évoluer, ainsi que mes (possibles)
relations avec mes (éventuels) lecteurs.
Note du 14 février 2005 : Oh lala, ça fait un peu cucul la praline, non??? Genre "Ôde aux diaristes, laissez moi entrer dans votre monde"... pffff. Enfin c'est plus la forme et le fait de l'avoir mis en ligne qui me "dérange", pour le reste je suis toujours plutôt en accord avec ce que j'écrivais, même si je me demande moins ce que ce sera "après" puisqu'on y est... et que d'une manière générale, je mets dans ce site moins d'importance qu'à l'époque.
Commentaire(s) :
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