Finalement, mon week-end s'est passé plus calmement que prévu. Samedi matin, Pedro m'a appelé pour me dire qu'ils ne pourraient pas venir dimanche soir car ses beaux-parents doivent partir assister à un enterrement et ne pourront donc pas jouer les baby-sitters. Ce n'est que partie remise et pour tout dire, ça m'arrange un peu. Je suis assez content qu'il m'ait appelé avant que j'achète de la nourriture pour six personnes! Même si j'ai 700g de tagliatelles fraîches dans mon frigo (au moins je sais ce que je vais manger dans les prochains jours). Pas de préparations (je comptais faire une mousse au chocolat) en vue de dimanche soir, donc!

Samedi après-midi, j'ai rencontré des gens de mon AVI dans un quartier animé de la capitale. D'autant plus animé que c'était proche de la manifestation contre la guerre! C'était bien sympa, j'ai découvert de nouvelles têtes, on est restés deux bonnes heures ensemble. Je suis allé au restaurant "le Wok" avec trois des personnes "restantes". C'est bon et pas trop cher, l'idée est de mettre dans un bol ce que tu veux et les cuisiniers le font cuire sous tes yeux dans un Wok (d'où le nom), avec une sauce et des épices au choix. Il vaut mieux qu'il n'y ait pas trop de monde car ça prend quelques minutes quand même. Nous étions arrivés tôt, ça a été rapide.

Ensuite, je suis rentré chez moi, ai attendu un peu pour partir chez les mêmes personnes que vendredi dernier. Le mari fêtait son anniversaire, je suis arrivé pour le dessert. Nous sommes partis avec deux de ses potes à une fête communale dans le coin où ils célébraient la Saint Patrick sur fond de musique celtique, danses folkloriques, drapeaux frappés du trèfle ou de l'hermine. Nous étions sur place vers 1h30 du matin et mon pote a négocié des tarifs moins chers (étant donnée l'heure tardive). Je suis resté très sobre (certains fûts étaient vides en plus) et avec les quelques personnes que je connaissais (et hop un zeugma, j'aime bien ça). Si je me la pétais "grave, grave, grave", j'ajouterai que j'ai croisé une "star" (je savais qu'elle serait là). Mais ce serait exagéré, d'abord parce que ça commence à marcher pour cette personne sans que ce soit une vedette et puis, selon des sources bien informées, elle est toujours très décontractée, pas "star" pour deux sous (elle ne se la pète pas "grave, grave, grave" en fait). En plus, on a parlé quelques minutes, c'est tout (faut dire que le fond musical était assez élevé) et nos regards ne se sont croisés que quelques fois ces derniers mois. Elle m'a fait une proposition (et une suggestion) qui m'ont fait super plaisir quand même. Trop tard pour la proposition, mais pour la suggestion, ce serait super sympa (je sais, je suis le seul à me comprendre, désolé). Je suis rentré chez mes parents (qui habitent près du lieu de la fête celtique) vers 3h30 du mat'. J'étais même pas trop fatigué (le manque d'alcool a dû aider aussi). Ca faisait un bout de temps que j'avais pas quitté mon appart' vers 23h pour commencer ma soirée. Je suis un ours moi, pas un fêtard en principe!

La journée d'aujourd'hui fut calme, je suis rentré chez moi dans la soirée. Depuis que j'ai décidé (début janvier), de m'installer plus chez moi, je sens un vrai changement (ça et le départ de ma soeur aussi). Je suis plus chez moi à vaquer à mes occupations, à communiquer avec des gens de mon AVI ou à lire/écrire un journal en ligne. Je commence vraiment à me dire que c'est "chez moi" et ça fait bizarre même si mon "sanctuaire" est encore chez mes parents, là où j'ai passé la plus grande partie de ma vie. C'est David dans Six feet under qui définit ce concept de sanctuaire. Je rappelle qu'il est homosexuel (et le vit mal) et profondément catholique (diacre dans une paroisse super traditionaliste). Il a la voix décisive dans l'élection d'un nouveau prêtre (pour sa paroisse), il le rencontre et tombe sur une personne hyper ouverte, tolérante (homosexuelle?), qui se moque des bigots et des querelles de chapelle (son discours c'est du style : "les fidèles prient un homme mort et ressuscité mais refusent d'aider le pauvre en bas de chez eux!"). Le candidat paraît donc idéal mais David vote contre lui. L'évêque est surpris. David explique son choix : beaucoup de choses ont changé dans sa vie récemment et il aime bien avoir une partie qui reste identique, qui ne bouge pas afin de pouvoir s'y retrouver si les éléments extérieurs le chamboulent trop. Cette paroisse, c'est son "sanctuaire" comme il l'appelle. Il ne veut pas que ça change. Ca m'a marqué ce passage car je me suis rendu compte que la maison de mes parents, c'est mon sanctuaire. J'y vais moins, mais je sais qu'il est là, mais pour combien de temps?

Mon "agenda" pour ma semaine de vacances se remplit progressivement (sans que je ne le recherche vraiment en plus). Demain, je vais voir quelqu'un (et quelque chose avant), j'en attends beaucoup, je te raconterai, Toikimeli.