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Les cogitations de Cegosum
Jeudi 22 août 2003

Les adieux répétitifs


As-tu remarqué Toikimeli que, quand on va se séparer pour longtemps (pour toujours?) de quelqu'un qu'on apprécie, on n'arrête pas de compter les "dernières fois". C'est un peu ce qui se passe avec Joao. Je sais, j'en parle beaucoup, je rabâche un peu, si ça ne te plait pas, reviens la prochaine fois, ce sera différent!
Lundi et surtout mardi, j'ai passé du temps avec lui : il m'a montré ce qu'il faisait, m'a expliqué la structure des fichiers de son disque dur... Une des personnes qui travaille avec lui m'a demandé, "tu manges avec nous?", j'ai acquiescé sans savoir que ce serait un repas un peu spécial, dans une brasserie du coin avec toute son équipe, pour fêter son départ en quelque sorte. Attendant l'ascenseur, je leur confie que je vais encore me faire mal voir par mes collègues à force de déjeuner avec eux. On m'a déjà appelé "traître"! L'ascenseur arrive et qui est dedans?? Mon équipe bien évidemment, qui me fait encore une fois remarquer que je les délaisse. A la fin de la journée, Joao fait le tour de ceux qu'il connaît, notamment à mon étage (avant mon arrivée chez LOJTZone, il a travaillé à mon poste, il reste encore quelques membres historiques). C'était son dernier jour de travail dans les locaux de LOJTFrance.

Mercredi et jeudi, il reste chez lui, avec les déménageurs qui emballent ses affaires. Mercredi, j'avais quelques soucis personnels (liés à ce site) et je n'ai pas eu une productivité immense. Hier, j'ai eu un aperçu du pire que je peux vivre durant cette période transitoire (transitoire oui mais pour combien de temps?). Mon équipe me demandait du travail, celle de Joao aussi plus quelques pontes de chez LOJTZone, ça a été assez dur. Au téléphone et par messagerie, Joao m'a aidé bien sûr mais ce n'est pas simple de reprendre un dossier en cours. En plus, je ne devais pas "débaucher" (grrr guillemets) trop tard, car il fallait que j'aille acheter un cadeau (assez bateau mais bon) pour lui et le magasin ferme à vingt heures. Je quitte donc le bureau assez tard, achète le cadeau, repasse chez moi puis prends le RER pour aller à Paris rejoindre mon équipe. Une collègue avait eu la bonne idée de pousser un peu Joao pour qu'on mange ensemble une dernière fois.
On s'est retrouvés, il était déjà tard, Joao entouré de cinq membres de mon équipe (et moi-même). Sept personnes, cinq nationalités, un long et bon repas en extérieur sur une calme place parisienne. Il faisait bon et pourtant on sent que c'est la fin. La fin de l'été, le soir tombe bien plus tôt, on ne profitera pas longtemps des repas si tardifs en terrasse. La fin d'une époque aussi, Joao partant, il va falloir passer très vite la période transitoire et trouver un nouvel équilibre. Nous avons quitté le restaurant tous les sept, on s'est dit "au revoir", deux sont immédiatement parties dans une autre direction. Ensuite on en a laissé deux autres à une bouche de métro, puis nous sommes passés devant le domicile d'un collègue qui nous a souhaité "bonne nuit".
Je suis resté seul avec Joao, marchant tranquillement vers une autre station de métro dans la douce tiédeur de la nuit. J'étais content d'être le dernier avec lui, on a parlé un peu du passé, beaucoup du futur, il m'a donné des conseils, m'a dit que je pourrais l'appeler, toutes ces choses banales qu'on dit quand on part. Quand on va se séparer de quelqu'un qu'on apprécie, on déguste ces derniers instants, on espère qu'il y en aura d'autres mais on n'en est pas certain.
J'arrive près de ma destination (là où j'ai retrouvé Chat Fou, il y a deux mois, marrant comme ma mémoire fait le lien entre lui et ce lieu), on s'est arrêtés, s'est souhaités "bonne chance" pour la suite avec des émotions tactiles retenues par la pudeur masculine. Je sais que pour lui, c'est dur de partir (mais c'est aussi joyeux quelque part, il retourne chez lui), c'était la dernière fois que je le voyais.

Aujourd'hui, il est passé dans les locaux de chez LOJTZone, il a dit "au revoir" aux grands pontes, a envoyé un mail collectif, m'a appelé pour dire qu'il avait passé le relais, qu'il avait parlé avec Sancho (très humain, faut vraiment que je parte pour avoir droit à ça moi aussi un jour, OK j'exagère, il l'a été aussi quand j'étais sur mon lit de douleurs), qu'il allait partir, il me recontacterait du Portugal (la tête ailleurs sans doute). C'est la dernière fois qu'il est en France.

Alors, je sais, Toikimeli, ce n'est "qu'un collègue" mais tout de même. A chaque fois, "ils" partent (moi, c'est plus rare) et ça m'embête. Parce que je sais que ça ne sera plus pareil, que nous vivrons des choses différentes et que notre complicité ne va plus exister ou sinon au passé. Et puis, l'un des deux fera moins d'efforts et on risque de se perdre de vue. Ce n'est pas toujours vrai, j'ai encore des contacts avec des personnes que j'ai côtoyées assez peu professionnellement (et pas que pour les produits que je leur amène de chez LOJT) mais là, à près de deux mille kilomètres de distance...
Joao, ça fait chier que tu partes. Bien sûr, je suis content pour toi et pour ta famille mais ça fait mal de laisser partir un collègue comme toi (je sais t'as mal aussi). Sans être vraiment intimes, on s'entendait bien tous les deux, j'ai bien conscience que j'ai profité du fait que tu connaissais la plus grande partie du boulot (et que tu étais le plus efficace) pour te laisser la faire, je le paierai bientôt. On a été unis contre les abus de Sancho, on a formé Ella ensemble, on se téléphonait souvent pour savoir ce que ferait l'autre dans tel ou tel cas, on a des convictions proches sur pas mal de points, professionnels surtout. Tu m'as dit cet après-midi que ça va bouger chez LOJTZone, que j'ai une carte à jouer, que je suis intelligent et que je peux progresser, faut juste rester calme, ne pas s'énerver et ne pas gueuler contre les gens qui prennent ça mal. Je t'ai répondu qu'arriver à faire ce que tu faisais aussi vite et bien que toi, ce serait déjà un joli premier succès. Pour la suite, on verra.

Se reverra-t-on vraiment? Restera-t-on en contact? Et si oui, combien de temps? Je n'en sais rien. Je repense à l'article envoyé par mon pote qui déménage : "Hormis quelques exceptions, les relations nouées dans le milieu professionnel survivent difficilement à l'éloignement consécutif à un déménagement". Il ne tient qu'à nous de faire mentir les statistiques.

Bon voyage, Joao et à bientôt, la semaine prochaine, au téléphone, on se fera nos adieux, ce sera la dernière fois que je te parlerai en tant que collègue.

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Avant

Après

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Obrigado Joao

Note du 4 septembre 2005 : En "attaquant" la relecture de cette entrée, je me suis dit "Aïe, ça sent le truc un peu cucul, si je me souviens bien" et une fois que j'ai fini, c'était bien moins pire que ce que je ne pensais, voire plutôt pas mal. J'admets que, étant partie prenante dans l'histoire et étant ému de retrouver certains moments, certaines émotions, je n'ai pas forcément un avis représentatif. Oui, ça m'a fait quelque chose qu'il parte Joao, et je suis bien content d'avoir figé tous ces moments sur ce journal.
La situation n'a pas vraiment bougé, il n'a pas été remplacé et on a fait sans lui. Mon poste est le même pour l'instant et je m'en contente, oui mais pour combien de temps.
Je n'ai aucune illusion sur notre futur amical, n'empêche j'ai été content de le retrouver
en avril dernier et de rattraper un peu le temps perdu, au moins cette fois-là.

Commentaire(s) :
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