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Les cogitations de Cegosum
Lundi 27 octobre 2003

Un samedi d'un monde à l'autre


Un samedi matin banal (lever très tôt, marché, passage sous la couette post petit déjeuner), un peu triste car Free me fait des misères et je ne peux pas me connecter (depuis plusieurs jours). En fin de matinée, le téléphone portable sonne pas mal de fois, le pique-nique se rapproche, ça s'entend. Ca commence par un quiproquo "Oui, bonjour je voudrais parler à XXX" (prénom de Miss Chococat). Je rigole (car je sais qui m'appelle, dans ma grande générosité, je ne vais pas dire qui c'est) "euh là c'est Cego, je ne vis pas encore (?) avec elle".
L'heure approche, j'hésite à me rendre déjà sur Paris pour retrouver quelques participants un peu avant tout le monde. Je pars une heure en avance et arrive pile à l'heure. J'ai bien galéré pour me garer (trois parkings souterrains complets, je vais dans celui d'un grand magasin chic content que la Cegomobile ne soit pas trop large). Je marche en direction du lieu de rendez-vous croisant Lionel Jospin ("oui c'est une anecdote totalement véridique et c'est d'ailleurs son intérêt"). Je vois le pub tout proche et un groupe de personnes qui me fait de grands signes (enfin certains), ça fait bizarre d'être reconnu de si loin (je suis myope). On attend un peu les retardataires puis on décide de s'installer dehors (ben oui c'est un pique-nique! Non, c'était complet à l'intérieur en fait).

Mes craintes se sont hélas vues confirmées concernant ce pique-nique. Comme prévu, on était trop nombreux pour vraiment parler avec tout le monde et c'est un peu dommage. Pour le reste, c'était vraiment bien (désolé pour ceux qui pensaient "enfin un qui va balancer et dire du mal"). Comme dit avec justesse Théo : "écrire "c'était nul cette réunion", ça ne se fait pas, c'est LE grand tabou du diarisme". Mais bon, quand ça se passe bien...
On s'installe dehors donc, sous le timide soleil, mais au bout d'une grosse heure, on trouvera de la place à l'intérieur.

Je suis super à l'aise, aucune appréhension, ça roule, faut dire que je connais pas mal de monde et que je suis entre des personnes que j'ai déjà croisées plusieurs fois. Monsieur Raymond arrive un peu en retard (comme une star). On sent clairement que c'est un des plus charismatiques de cette réunion. Comme tout le monde s'est présenté auparavant et que je sens les personnes un peu réticentes à décliner leur pseudo une nouvelle fois, je fais le maître des cérémonie. On parle un peu, parfois tous ensemble, parfois juste avec nos voisins. Comme des fois, on dit du mal, on se demande s'il y aura encore des dégonflés ou des amnésiques. On commence à se moquer des frangines qui ne sont pas là, encore!! On dit même qu'elles nous guettent si ça se trouve avec des fusils de sniper à la fenêtre quand deux jeunes femmes arrivent, des petits fours à la main, et nous demandent si nous sommes bien la RDJ. Pris en presque flagrant délit de mauvais esprit (tout à fait dans le ton des soeurs Grenier), c'est fort. Je fais à nouveaux les présentations et me jette sur les petits fours (qui a pensé qu'ils pouvaient être empoisonnés?)) juste pour faire plaisir (ou presque) à ces représentantes de la classe et du bon goût.

C'est passé très très vite, je suis resté près de cinq heures. Comme je l'ai déjà indiqué, je n'ai pas pu m'entretenir avec tout le monde. Dommage, j'aurais bien aimé parler un peu plus avec Melvoice, Noyau, Cpt Al ou Biscotte. Je ne pense pas être quelqu'un de très expansif, je sais qu'en société, je peux faire le pitre. Là, j'ai été vraiment à l'aise, parlant de choses et d'autres, me moquant de telle ou telle personne, faisant parfois (un peu trop?) mon show. J'ai pu noter les regards quand je faisais une blague nulle (non ce n'est pas forcément un pléonasme, Cha-pelle c'était très bon je trouve), surprenant ce mélange (surtout pour ceux que je n'avais jamais vus) de complicité "ça c'est tout lui" et d'effroi amusé "oh non, c'est nul tout de même".

J'ai pu découvrir certaines personnes.
Ann et Elle NH (et leurs avatars) sont telles que je l'espérais. J'attendais de les voir, les ayant juste côtoyés sur forum et étant sûr qu'elles étaient toutes autres. Bingo, j'ai passé des heures à côté d'elles et je les ai trouvées à l'aise, intelligentes, posées, enrichissantes. Je leur ai avoué une vanne que je n'avais pas osé leur faire lors d'un de leurs menuets, ça les a fait rire, promis, au prochain je rentre dans la danse (pour au moins une blague).
Physiquement, le grand choc, ce fut Théo : je connaissais le personnage, charmeur, séducteur lettré, j'ai découvert un grand gaillard plein d'entrain. Les premiers étant partis, on a commencé à se déplacer un peu pour parler avec d'autres personnes. Théo est impressionnant : il arrive à mettre les gens à l'aise et a une acuité phénoménale à percevoir les pensées des gens (ou sinon, il pose les bonnes questions). D'un côté, ça fait plaisir "c'est sympa un mec qui me comprend sans que je ne dise rien" mais d'un autre côté, ça fait peur "mais il sait tout de moi, euh vraiment tout??? Au secours". Je dois bien concéder (oui ça me coûte de l'écrire) que me concernant, il a plutôt raison. Mais ça fait étrange que la première phrase soit "tu t'es lavé les cheveux ce matin, non?" et ce mélange bien dosé entre un ton calme et un discours intelligent sur l'autre qui incite cet autre à se dévoiler.... parce qu'après tout, il a déjà tout compris. Une présence énorme auprès de qui on se sent un peu idiot et pourtant en connivence intellectuelle.
Dans la catégorie des grands parleurs (et beaux parleurs) charismatiques, il y a aussi Monsieur Raymond. Il cultive son ton patriarcal paternaliste, payant la tournée, lançant les débats "bon, on prend quelle décision?", vantant les mérites du stylo quatre couleurs (euh je crois), avec une grande culture du monde du diarisme (mais ne connaissant pas très bien le présent). Le genre de personnes qui rebondit sur un bon mot ou tend une perche. Il arrive à parler tout en laissant la parole aux autres, quel talent.
L'autre fondateur présent, Abe est plus discret (c'est la faute au poteau), minimisant son rôle (oui on sait, Abe, c'est justifié, essaye de te convaincre, avec moi ça marche pas) alors que personne n'est dupe. N'empêche, vous vouliez faire un club où les membres aient une sorte de lien entre eux, chapeau ça marche et pourvu que ça dure.

Dans les "mais ceux là, je les connais par coeur ou presque", il y a Cha, toujours à mes côtés et toujours accompagné de Grisou, qui a été très calme, enfin plus qu'en juin (je me suis quand même ramassé du tabac sur la manche suite à un mouvement de laisse intempestif). J'adore me moquer de Grisou, juste pour embêter Cha mais faut avouer que c'est un peu notre mascotte (avec une maîtresse aux cheveux roses en plus) et qu'il a un certain talent pour faire des bêtises et ainsi dévier la conversation sur lui (et éviter les blancs).
J'ai pu parler aussi avec Chat fou (je suis toujours un peu vert de pas avoir pris le temps de l'aider, d'ailleurs, enfin je parle pour ma période post-opération). J'ai retenu la leçon, il veut se faire croire désinvolte mais pas zen. Mouais, pas convaincu. En tout cas, il parle toujours aussi bien sur plein de sujets avec la petite pointe d'ironie qui est là et un savoir énorme. Il m'a fait rire en me posant des questions sur le sens caché d'une de mes entrées, alors que ce n'était pas du tout mon but (ça veut dire que j'écris mal??). Un causeur lui aussi (qui se force à être?) à l'aise en public.
En face de moi, il y avait Tessa, fidèle à elle-même, prête à donner son point de vue à qui de droit, ne mâchant pas ses mots. Toujours ce mélange détonnant, cette mini tornade de tendresse, générosité et vivacité. Une furie qu'on adore.
Près de moi, j'ai pu parler un peu avec Lirriel. Je ne l'avais jamais vue mais je la connaissais bien, le chat ça aide. Elle est venue avec des chocolats suisses (y a des palmiers en Suisse?), chocolat au lait dommage (ça passe pour cette fois, je suis bien venu les mains vides). On a un peu discuté, elle m'a beaucoup pris en photo (appréhension), pas de décalage entre nos conversations virtuelles et le passage au réel. Ca fait plaisir de voir que certains viennent de si loin pour nous voir.

J'ai le sentiment que certains étaient plus timides et n'osaient pas parler, j'espère ne pas en avoir assommé sous mon doux babil. Neev ou Miss Chococat entre autres ont été de ceux la. J'ai senti un flottement vers 17 ou 18 heures, je me suis dit "ça se tasse, je vais pouvoir être bien à l'heure" et puis c'est reparti. Vers les 20 heures, je me suis excusé, j'avais rendez-vous ailleurs. Tout était payé, c'est limite de l'abus.
Très sympa ce deuxième pique nique parisien, j'avoue que j'ai toujours du mal à comprendre ceux qui peuvent mais ne veulent pas venir comme s'ils avaient peur d'eux mêmes ou des autres. Pas la peine de m'écrire pour dire que j'ai un coeur de pierre (je le sais) ou que je suis un imbécile, je connais les arguments, je les reçois mais ils me sont totalement étrangers (maintenant, chacun est libre de venir ou non). Faudrait juste trouver un système pour pouvoir parler avec tout le monde.

Je reprends ma voiture, je suis très en retard, ça roule bien, je vais en très grande banlieue dans un patelin, le genre de bled où si une voiture se gare, c'est forcément pour aller au même endroit. Le trajet me sert de sas entre ces deux mondes, celui du diarisme et celui de mes amis. Enfin, "amis" c'est un peu fort, je me rends à l'anniversaire d'un copain de Thierry, un gars très excentrique et très marrant, croisé lors de mes études. Ca se passe chez les parents de sa femme, je me rappelle avec un grand sourire que j'avais croisé sa femme avant les cours, on visitait le même appartement à louer. Je l'avais trouvé assez quelconque (intellectuellement) et j'ai pas beaucoup changé d'avis (enfin je ne la croise jamais, alors). J'ai été invité à l'anniversaire et j'y suis allé pour voir quelques amis, certains que je n'ai pas vu depuis des années et avec qui ça peut être sympa de renouer le contact. J'ai aussi un motif moins avouable, si j'ai des soucis pour trouver un boulot, je sais que les relations ça compte, autant garder des relations.
Je suis arrivé bien tard, j'ai eu droit de la part des organisateurs à un "c'est sympa d'être venu" qui transpirait la sincérité. Je suis resté quelques heures, pensant au milieu de la foule que j'avais vu certaines de ces personnes pour la première fois, il y a dix ans déjà. Comme d'habitude, on croise bon nombre de gens. Celui qu'on voit encore tout le temps et qui est resté proche, celui qui est le pote d'un autre ami et qu'on n'a jamais osé trop déranger car on se demande s'il nous apprécie autant que nous. Et puis celui avec qui on était associé, qui n'est pas un ami, juste une vague connaissance et qui prend les coordonnées (sincère ou pas?), qu'on reverra avec plaisir, une fois de temps en temps, celui avec qui on faisait du sport, qu'on connaît peu mais qu'on aime bien sans trop savoir pourquoi et sans chercher à aller plus loin, celle qu'on trouve toujours charmante et pleine de grâce dix ans plus tard, à qui on n'a jamais vraiment parlé parce qu'elle doit nous prendre pour un gros lourd pas drôle et qu'on ne veut pas aborder maintenant, on se contente de la regarder du coin de l'oeil. Et tous ceux qu'on a plus ou moins oubliés et à qui on ne va même pas faire la bise.
Je suis parti, avec ces deux mondes en tête. Ironiquement, la soirée s'est terminée sur une rencontre entre eux. On nous apporte des confiseries et ce sont entre autres des Carambar. Je fais un grand sourire, pensant à mon (ex) avatar de la RDJ, Thierry me regarde et rigole lui aussi et je me dis qu'il ne doit pas se douter de mes raisons.

Je repars et passe par chez mes parents absents pour régler quelques petites choses. J'y reste une heure, le temps de finir tout ça et de mettre mon entrée précédente en ligne, au mépris des précautions habituelles (j'ai effacé mes traces après), je rappelle que Free ne marche pas chez moi (encore ce matin). Je suis rentré chez moi vers 3h30 enfin 2h30 et me suis couché, content mais épuisé d'avoir pu navigué dans deux mondes pas si différents finalement.

Commentaire(s) :
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Avant

Après

Retour à la case départ

Vivement le prochain!

Note du 19 décembre 2005 : Ouh là, ça fait bizarre tous ces noms deux ans (et deux mois...) après. O tempora o mores?? Ca sent l'enthousiasme des premiers instants, ça! Maintenant que c'est plus de la routine, c'est à peine si j'en parle.. d'un excès à l'autre?
Depuis l'anniversaire de ce gars, je crois que je n'ai revu personne (à part Thierry bien entendu). Le récit "universaliste" des gens croisés est pas mal fait, je trouve.

Commentaire(s) :
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