Une entrée écrite par morceaux, trouvant un peu de temps libre par ci par là, dans cette période de fort boulot et d'obligations dînatoires (liées au boulot aussi).

Ca y est, c'est parti, dix jours intensifs (et sans doute ininterrompus) avant un voyage d'affaires que j'appréhende un peu (euphémisme) puisque tout le monde me dit "ça va être terrible". Je relativise en me disant qu'on ne va pas me dire le contraire, on adore le "c'était dur mais on s'en est sorti on est trop forts", ça fait partie du jeu. J'ai retrouvé Ella ainsi qu'une autre collègue et je les accompagne au restaurant, parce que quand on est à l'étranger, aller à son hôtel le soir, c'est un peu triste (et puis j'aimerais bien qu'on fasse la même chose avec moi). J'arrête là pour l'instant, ce que certaines appellent "un journal d'entreprise" (ça m'a bien fait rire), ça m'évitera de raconter mes déboires, mes bêtises, ma journée gâchée par certaines imbécillités (et mon repas bien arrosé ce soir, une bouteille de Sancerre à deux, ouille).

Avant cette vague prévisible, j'ai pu passer voir Fred (il y avait aussi Pedro et sa femme). J'étais attendu après dîner et je suis arrivé bien en retard. Le net remarchait enfin et j'étais avec quelques amis immatériels que j'ai eu du mal à lâcher. Mes potes m'ont montré leur photos de week-end (à essayer des voitures de course), ils se sont moqués (gentiment) de mes nouvelles fonctions, de mon voyage d'affaires, du fait que je prenais du galon en somme. Je suis parti assez tard, pas très sérieux la veille d'une dure période.

En fait, j'ai un peu triché. Je suis allé chez LOJTZone un jour trop tôt parce que je mangeais avec des connaissances qui habitent à côté. "Connaissance", c'est un peu flou en fait. Je l'ai connue en prépa, elle était une année plus jeune que moi (mais dans ma classe) et je ne me souviens pas lui avoir beaucoup parlé. On s'est croisés au mariage de Thierry et Isabelle, il y a plus de trois ans et on a renoué contact. On s'est vus plusieurs fois, souvent avec Rodrigue. Cet été, elle m'a envoyé un message pour indiquer son changement d'adresse électronique. Je lui ai répondu un peu tard (des fois on croit qu'on part dix jours et on s'absente trois semaines). Echange de mails genre "on va se revoir, OK?". J'aime pas trop son message qui indique en entrée "J'ai un mec", ça me fait bizarre, me met mal à l'aise. Je me dis que la période n'est pas forcément la meilleure en cet automne (pas mal de concerts, clôture trimestrielle, gros boulot). On convient d'une date.
J'y vais sans grand enthousiasme. Parce que je sens bien que je me force à renouer les liens après un an sans nous voir... Et puis le fait qu'elle repousse deux jours avant me conforte dans l'opinion qu'on veut pas faire trop d'efforts. Le soir venu, on se retrouve. Elle demande "On vient d'arriver dans le quartier, on connaît pas trop les restaurants". Je réponds "J'en connais plein mais c'est jamais moi qui paye donc j'y allais sans faire attention au prix". On se dirige vers un restaurant voisin (que je ne connais pas). Le courant passe plutôt bien enrobé d'un discours un peu superficiel mais plaisant (on n'est pas assez intimes pour se faire des confidences de toute façon). On parle de nos jobs, des connaissances communes. Je suis content, finalement ça se passe bien, son mec est très sympa en plus. Et puis, à la fin du repas, elle se rend compte qu'elle a oublié de parler cinéma (un de nos grands thèmes communs) et on dévie sur la musique. Elle prononce une phrase qui provoque un grand sourire de ma part. On a les mêmes goûts, ils s'y connaissent presque autant que moi, ça fait plaisir de parler à des gens qui ne connaissent pas juste les chansons les plus connues. On se rend compte qu'on était au même concert, il y a quelques temps (j'ai découvert que c'était le cas aussi pour un autre pote, samedi dernier). Du coup, alors que le repas est terminé et que nous sommes prêts à demander l'addition, nous restons longtemps à comparer nos impressions. Je les (re)découvre, c'est très sympa, une proximité nouvelle s'engage. Et je suis content de l'avoir revue en fait, malgré mes appréhensions du départ.

Bon, allez je mets en ligne, promis je tente de revenir avant une interruption prolongée de l'écriture (trois semaines en gros).

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