Dimanche 22 février 2004
Pique-nique des Valentins
Lors d'un précédent voyage, j'avais dit "A charge de revanche", eh bien ça s'est fait très vite (comme souvent en fait... je repense à l'été passé). Le week-end dernier, j'ai "renvoyé l'ascenseur"... avec plaisir.
Ils me disent être en fin de soirée vendredi, vers la Gare de Lyon, ça tombe
bien, je ne suis pas loin, à profiter d'un concert sur une péniche (en ce
moment, moi et les péniches...), j'en parlerai une autre fois dans une entrée
regroupant les différents artistes vus récemment (et il y en a). J'avais prévu
une heure de rendez-vous en estimant l'heure de sortie du concert et j'étais
assez confiant, je leur avais dit "trouvez un café, je vous rejoins là bas",
étant sûrs qu'ils seraient au chaud et avec plein de choses à se dire et le
plaisir de se retrouver.
Le concert se termine avec vingt bonnes minutes de retard, j'appelle Abe
qui m'annonce qu'ils sont devant la péniche. Je les invite à venir prendre
un verre à bord, mais ils préfèrent rentrer. Les pauvres, ils ont dû passer
plus d'une demi-heure dans le froid, leur seul bonheur devait être leur enlacement
(pour se réchauffer bien entendu) et le fait de me voir à travers les fenêtres
de la péniche faire des chorés débiles... mais drôles (ouf, ils n'ont pas
amené leur appareil).
Nous traversons la Seine, et prenons le métro, près d'un Bercy fort (trop?)
animé. Direction chez moi, où on papotera un peu avant d'aller se coucher.
Je me doutais bien que les tourtereaux n'allaient pas se lever tôt (quelle
que soit l'heure du coucher d'ailleurs), donc à neuf heures, je me suis levé
sans bruit, ai pris mon petit déjeuner en écoutant la radio qui annonce le
match d'ouverture du tournoi des six nations dans l'après-midi. "Aïe,
on risque d'avoir du mal à entrer dans le pub habituel" me dis-je en maugréant,
en moi-même et en allant me recoucher. Vers onze heures, le téléphone (situé
dans leur chambre) sonne. Ben oui, mes proches savent que je dors rarement
à cette heure là. Je crois que la sonnerie stridente les a un peu réveillés,
d'ailleurs, je croise Lirriel
peu après et Abe, un peu dans le cirage.
Le temps de se mettre en route, il est déjà bien tard et nous choisissons de manger dans ma ville plutôt que d'affronter
les restaurants parisiens après treize heures.
Nous arrivons presqu'à l'heure devant le pub habituel. Comme je l'avais craint (et partagé mes craintes), le pub est bondé. Le porte
est bloquée par de solides gaillards debout, un oeil sur l'écran. Même si on tentait d'entrer (au risque de se déboîter une épaule) et
si on pouvait s'asseoir, on ne serait pas vraiment au calme.
Théo et Biscotte
sont arrivés peu avant nous et font le même constat. Par chance, la plupart
des participants arrivent assez vite. Nous décidons d'un endroit de repli,
un café un peu plus loin. Beaucoup se plaignent du décor, pour ma part, j'apprécie
le fait qu'on ait de la place (moi et la décoration) et pas trop de
bruit. Au précédent pique-nique, nous étions un peu les uns sur les autres
et j'avais été un des rares à bouger de ma chaise pour ne pas rester autour
des quatre mêmes personnes. Café parisien typique aux serveurs infects...
la façon qu'il a d'agripper les billets mis sur la table en passant sa main
à côté de ma tête fait froid dans le dos. Le serveur s'est un peu déridé en
nous rendant dix centimes "Dicentim, le petit Franc, ça vous dit rien???"
lance-t-il d'un ton peu amène. Grand vide autour de la table pendant
quelques secondes puis je réponds sur le ton de l'évidence "Bougredane et
bougredandouille", ce qui fait sourire le serveur (tant de connivence, si
je m'y attendais...).
Au vu des participants et du nombre de "rotations" entre les personnes (et de la durée), je pense que tout le monde a apprécié. Les petits nouveaux au grand rassemblement parisien, à savoir Azulah (très colorée) et Pierre-Yves semblaient un peu plus en retrait, à cause sans doute de la concentration de RDJistes (et de l'arrivée en avion tôt le matin). J'étais prévenu qu'Ann m'avait préparé un cadeau soigneusement enveloppé. Je l'avais provoqué, lui disant que pour le "Blog save the queen", il manquait des symboles punk.. alors elle est venue avec une épingle à nourrice où elle a pu accrocher ses mots si caractéristiques (j'ai rassemblé les éléments chez moi le lendemain).
Outre ceux déjà cités, étaient présents Tessa,
Cpt Al,
Chat Fou, JoYa,
Monsieur Raymond, et au téléphone Ethane
(assez brièvement) et Sylvia
(très longuement, étonnant non??... faudra que je pense à ramener mon chargeur
de batterie la prochaine fois). A noter, la visite éclair et surprise de Melvoice.
Vers vingt heures, on se dirige vers un restaurant, tout le monde semble d'accord
pour japonais, moi pas trop mais je ne dis rien (c'est pas si simple de se
mettre d'accord à onze). Je n'ai jamais été très fan des mets crus (ou sinon
dans un endroit branchouille avec des collègues sympas et surtout trois margaritas
au préalable) et les brochettes, mouaif... On trouve un restaurant pas trop
loin et qui peut tous nous accueillir, je m'éclipse un instant pour souhaiter
un anniversaire (ouf c'était bien le bon jour, re ouf ma batterie a pu tenir
le coup). Finalement, ça m'a bien plu ce restaurant (pas de mauvais esprit,
Toikimeli, je suis resté à l'eau). On se sépare peu avant minuit, avec des
adieux interminables (ou presque) sur les marches du métro.
Au final, on peut dire que c'était un rendez-vous d'habitués, avec des suites
de conversations souvent bien éloignées des premiers pas classiques déjà
effectués auparavant. Des vieux briscards parfois grincheux (comme
les petits vieux du Muppet Show), une occasion collective de continuer des
rencontres (réelles, sur le net ou épistolaires) individuelles. Je me suis
marré quand ils ont essayé d'en savoir plus sur la mystérieuse fille que je
suis allé voir. Beaucoup de complicité présente, on se comprend à demi-mot,
les vannes fusent, que ce soit sur certains événements passés, sur les tentatives
de putsch, en découvrant l'inspiration qui tombe sur un diariste en
fin de repas (ça remplace les brochettes au fromage?), les conseils de lecture,
de boutiques, de musique, les futurs rendez-vous entre nous, les biscuits
suisses engloutis, les polémiques sur le partage de sauce.
C'est marrant, je me disais récemment que ça risquait de vite me lasser ces
pique-niques, qu'une fois la découverte passée, on n'aurait plus rien à se
dire, que les rapports entre nous allaient se développer en dehors, en petit
comité. Et pourtant, j'ai toujours autant de plaisir à y aller. Un groupe
de copains, réunis via la RDJ,
qui se retrouvent, rien de plus, rien de moins. Vivement les beaux jours qu'on
puisse se retrouver en extérieur.
Commentaire(s) :
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Note du 1er mai 2006 : Je
ne savais pas que les concerts sur la péniche commençaient en
retard. En plus, il faisait vraiment froid ce soir là, désolé
Lirriel et Abe.
"Vieux briscards" et c'était il y a plus de deux ans. Autant
le café était pas génial, autant le resto après
était plus sympathique.
J'ai encore le papier cadeau d'Ann dans un tiroir et j'utilise encore le CD
qu'elle m'a donné ce jour là. Je sais que maintenant, je raconte
moins ce qu'il se passe, qui était là etc. Principalement car
j'ai le sentiment d'avoir fait ça plein de fois et qu'il n'y a pas grand
chose à raconter de neuf ce qui ne m'empêche pas d'apprécier
d'y participer!
Commentaire(s) :
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