Comme l'année dernière, le Classement Cinéma
de Cegosum version 2004.
En préambule, je dirai que j'y suis moins allé que
l'année précédente, à cause de nombreux déplacements et de sorties plus "vivantes",
concerts notamment. Moins de quarante fois dont trois reprises de vieux films
(découverts pour moi cette année, mais pas dans le classement).
Par avance, Toikimeli, pas la peine de me faire remarquer qu'il manque Les choristes. Ca
m'énerve qu'on porte tant ce film aux louanges. Mais bon, je comprends que
pour les personnes qui vont très rarement au cinéma, ça puisse plaire. C'est
très balisé, on sait où on va, c'est bien fait, on pleure bien quand il faut.
Certes. Mais bon, il n'y a vraiment rien de neuf ou d'extraordinaire là dedans.
Alors que le film marche, tant mieux mais que ce soit considéré comme le
film splendide de 2004, je m'étouffe un peu.
- Big Fish
de Tim Burton. J'en avais déjà parlé ici. Enfin,
on retrouve le Tim Burton qui a du talent et on (enfin je) lui pardonne
son précédent film qui était moyen pour un blockbuster et donc indigne de
sa cinématographie. Big Fish est certes moins sombre que les grands Burton,
mais on y retrouve tous ses thèmes favoris, avec du fantastique très présent
en fin de compte et sans que ça paraisse tomber comme un cheveu sur la soupe.
Et puis ce vieil homme qui raconte sa vie, en omettant/augmentant (ou pas)
certains détails, ça m'émeut un peu, je suis très intéressé par cette transmission,
à des proches ou à des lecteurs.
- Lost in
Translation de Sofia Coppola. Typiquement le film à voir au cinéma pour
se laisser pénétrer par l'ambiance. Car tout est là dedans, dans cette familiarité
mystérieuse entre les acteurs et leur environnement sonore ou visuel. On
s'amuse à imaginer ce qu'il se passe vraiment dans leur tête. C'est étrange,
vaporeux. Je n'ai presque pas envie de le revoir (surtout sur un petit écran)
de peur de perdre de la magie. Et encore je trouve son film précédent encore
plus envoûtant (je sortais de la salle dans le même état que les narrateurs).
- La mauvaise
éducation de Pedro Almodovar. Classement assez élevé pour un film qui
me parle relativement peu. Pourtant, ça fait découvrir une partie de l'atmosphère
en Espagne dans les années soixante et la libération quinze ans plus tard.
Ca fait froid dans le dos d'imaginer tout ça, toute cette chape de plomb
alors que le reste de l'Europe occidentale était bien plus libre. Si ce
film me touche, c'est justement pour avoir rendu ces thèmes intelligibles
et pour le talent d'Almodovar qui réussit à rendre limpide une histoire
complexe, une vraie oeuvre d'un grand réalisateur.
- Les fautes
d'orthographe de Jean-Jacques Zilbermann. Ca se passe à la même époque
que le film précédent, mais en France. A part ça, rien a voir. Un film qui
dépeint une certaine ambiance scolaire (non ce n'était pas mieux avant:!!)
jumelée à un malaise adolescent, de difficiles relations familiales et une
émergence de pensée politique appliquée au collège. Un peu idyllique peut-être
dans son dénouement mais franchement bluffant
- Mensonges,
trahisons et plus si affinités de Laurent Tirard. J'en avais déjà parlé
ici. La comédie de l'année pour moi (j'ai bien conscience
que je la surestime peut-être). Le titre est franchement pas terrible alors
que sa version anglaise "The story of my life" me parait bien meilleure.
La fin est un peu trop pleine de guimauve à mon goût, c'est dommage car
le reste est enlevé, plein d'esprit (parfois mauvais) avec un couple d'acteurs
épatants et des seconds rôles souvent excellents. Et puis toujours cette
réflexion sur l'écrivain et le rapport à l'écriture
- Rois et
reine d'Arnaud Desplechins. Je n'ai pas vraiment suivi la polémique
sur ce film et je pense que celle qui l'a lancée a eu bien tort car au lieu
que ça reste entre les quelques centaines de personnes du milieu, maintenant
des millions de gens sont au courant... Je reviens au film : très ambitieux,
très bien construit avec un mélange de plein d'émotions. Le début est magnifique,
quand on commence à comprendre les interactions, la fin est un peu plus
lente à venir et le final est vraiment marqué en gros "attention, symboles!!".
C'était assez casse gueule, mais le réalisateur s'en sort plus que bien,
un peu trop dans la longueur, hélas.
- Kill Bill
vol 2 de Quentin Tarantino. Moins jouissif que le précédent, plus axé
sur la tristesse et la mélancolie, je pense qu'il vieillira mieux. Dommage
encore qu'il n'ait pas sabré vingt bonnes minutes.
- Eternal
sunshine of the spotless mind de Michel Gondry. Un beau thème, un peu
naïf bien traité. Une mise en scène où l'on sent l'influence clipesque sans
que ça gêne trop. Des trouvailles visuelles assez étonnantes, un couple
d'acteurs principal réjouissant. On n'est pas loin (mais le thème s'y prête)
d'un mélange de plans un peu confus voire psychédélique, mais, même moi
le rationnel n'ai pas été perdu. Un film qui restera sans aucun doute
- Un long dimanche
de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet. J'oublie le couple principal qui
n'est pas si intéressant que ça, et je n'oublie pas que les décors sont
tranchés (sic) pour que la Bretagne idéale de carte postale fasse contrepoids
au front où on se bat. Les personnages secondaires sont magnifiques et volent
la vedette aux autres, l'histoire en elle même est assez intéressante (le
matériau littéraire l'est aussi parait-il) et Jeunet arrive à nous faire
sentir ce qu'était la première guerre mondiale pour les soldats. Quand je
repense à certains de mes ancêtres qui l'ont vécue, ça me fait froid dans
le dos.
- Collateral
de Michael Mann. J'ai vu ce film dans de mauvaises conditions, car j'étais dans
l'avion et pourtant il se dégage une atmosphère unique. Michael Mann est un
grand réalisateur qui arrive à saisir le "temps réel" et à décrire Los Angeles
de nuit. C'est simple, on a presque envie d'y aller pour de vrai
Voilà en gros ceux que j'ai retenus, même si dans un ou deux ans je me dirai
peut-être que j'ai été trop pris par l'émotion du moment et que certains vieillissent
mal alors que d'autres se bonifient. Et comme tous les ans, une année
plutôt mitigée.
Commentaire(s) :
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