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Les cogitations de Cegosum

Jeudi 16 juin 2005

Sur un air paradoxalement italien


C'est parti pour une semaine de préparation. Je vais prendre l'avion qui m'amène chez LOJTZone. Ca commence à devenir routinier en fait, même si cette fois c'est pour une semaine. Mon bagage est enregistré, je passe les différents contrôles et on me dit "on va faire un contrôle visuel du bagage à main". Je suis un peu étonné avec ma tronche de cadre en voyage d'affaires, mais je tends néanmoins mon sac à dos gris tout pourri, celui qui a vécu car il m'accompagne partout depuis fin 2002 (ah il était flambant neuf dans l'hémisphère sud, pile au moment où je me suis décidé à faire ce journal). D'ailleurs ce sac plus ma veste momoche (mais avec capuche donc pratique s'il pleut), ça fait moins cadre typique, j'en suis sûr. Et ça me fait un peu plaisir de pas être dans le moule. Je lui tends donc mon sac, elle accroche le gant en plastique dans la fermeture éclair (hihihi), passe en revue les différents objets : trousse de toilette, ordinateur portable, bouquin. C'est vraiment fait de manière succincte, elle ne voit pas la poche cachée à l'arrière (celle qui me permet des fois de passer l'appareil photo en concert) ni la poche avant. Pourtant, j'aurais bien aimé la voir en face d'Anastasius ou de mon kazoo.
Dans l'avion, je suis réveillé en sursaut alors que je n'avais pas du tout conscience que je dormais (j'ai vraiment dû sombrer d'un coup). Petite peur le temps que je reprenne mes esprits car l'avion remue beaucoup. Ma voisine, assez avenante mais très apprêtée (trop même) et un peu vulgaire me lance mi chambreuse mi taquine (nuance subtile, n'est ce pas Toikimeli?) : "C'est le trou d'air qui vous a réveillé?? Le pilote avait prévenu pourtant". Je grommelle un truc et finit dans un sourire poli : j'avais rien entendu.

Arrivé sur place, je me dis que tout de même, c'est étonnant, je me suis bien habitué à tout ce tralala. Avant, lors de mes premiers voyages, j'étais très circonspect et aussi sans doute un peu naïvement tout enthousiaste de partir. Dans le taxi qui m'amène à l'hôtel, je me dis que maintenant c'est de la routine. Je rigole même à l'idée que je serais devenu un "homme d'affaire". Je me marre car si les apparences sont là, je me sens pas du tout en être un. Soirée tranquille dont je profite, malgré les quelques soucis techniques mineurs et ma valise cassée : une des poignées est en effet restée dans la main du gars qui est venu la porter dans ma chambre. Je pense qu'elle était fatiguée et qu'il n'a pas eu de chance que ça tombe sur lui. Tant mieux, ça m'évitera de la casser à un moment moins opportun.

Le lendemain matin, je me rends au bureau. Roberto est pour la journée à Paris (ironie d'emplois du temps), Ella n'arrive que le soir depuis Rome. Je me prépare une journée sans être trop dérangé, quand je vois que la salle de réunion qu'on doit emprunter est occupée par une personne qui est ici en mission temporaire. Grmpf. Il doit avoir mon âge et parle peu. Il me dit venir de Palerme, ça tombe bien, j'ai fait un tour de Sicile il y a dix ans, alors on en discute un peu. Ca l'étonne que je connaisse vraiment bien son île.
Je demande à Nele si elle est libre ce soir pour manger avec Ella et moi. Elle me dit qu'elle doit partir tôt et qu'elle part en vacances pour le reste de la semaine. Elle va assister à une réunion de bikers dans le nord de l'Italie (sic). Mouaif, du coup ce qui était "le grand rassemblement où on était tous là pour travailler en commun", ça fait un peu débandade, ça m'énerve....Je mange avec Ella au restaurant thaï qu'elle aime tant.
Je rentre me coucher et ne retrouve pas le pyjama que j'avais mis sous mon oreiller (dans un excès matinal de "je peux pas laisser ma chambre comme ça avant de partir"). Je cherche partout puis me dis qu'il a dû être pris avec les draps et emmené au lavage. C'est la seule raison logique (ou sinon la femme de chambre est fétichiste mais bon...). Je m'étonne tout de même qu'ils changent les draps tous les jours. Dans certains hôtels, on a la possibilité de ne pas le faire, ce qui est logique (qui lave ses draps tous les jours chez soi?), écologique et économique pour l'hôtel. Moi qui pensais ressembler à un homme d'affaires, je fais une erreur de débutant, arf, bien fait pour moi. J'appelle le concierge qui prend note de ma réclamation puis me fait monter un T-shirt. Orange bien vif et dans un plastique cylindrique, on dirait un carambar géant (mais sans le caramel et sans la blague). Le lendemain, j'écris à ma soeur mes petites péripéties de voyage et elle me sort un truc du genre "c'est sympa tes petits problèmes d'hôtel, moi j'étais devant un cadavre...". Touché, soeurette. Quelques jours plus tard je retrouverai pyjama et valise réparée.
Je profite de ces quelques jours pour dîner avec un couple d'amis, parents depuis peu. Grosse frayeur car ils avaient oublié le feu sur la gazinière avant de partir, l'appartement est envahi de fumée à notre arrivée, mais rien de bien grave. Repas, musique, souvenirs, ça fait du bien de voir un peu d'autres personnes.

Anastasius sur un faux carambar géant

On commence à vraiment travailler au gros fichier proprement dit. Entre le Sicilien, Roberto, Ella et une de ses aides, je suis entouré d'Italiens. Du coup, des fois, je suis un peu perdu (ça me rappelle ce grand moment de solitude). En plus, Ella demande de l'aide à sa stagiaire romaine (restée sur place). Elle insiste sur "elle est très jolie" (ce qui ne l'empêche pas de faire des erreurs...) et je provoque l'assistante d'Ella (absente le premier jour) qui, quand on parle de cette fille, balance immédiatement "ah elle est très jolie"...
Au cours de notre travail, nous avons une prise de bec Ella et moi sur un fichier de référence qui n'est pas mis à jour depuis quelques mois. Ca arrive parfois (enfin pas au moment où je la formais...). Elle trouve idiot que je perde du temps à faire ça en fonction des données du moment. Têtu, je continue en disant "tu sais très bien que si on ne le fait pas maintenant, ce ne sera pas fait, et dans six mois on aura encore plus de retard. Autant prendre le temps de régler ça tout de suite plutôt qu'en perdre trois fois plus ensuite. Je suis trop feignant pour refaire le travail si Excel peut le faire à ma place ensuite." Ella me reproche mon ton autoritaire (sans entendre le sien, bien entendu) et me traite de "fils de profs" (ce qui est à moitié vrai). Du coup, je me suis posé des questions.
J'aime bien la position d'instructeur (voire de mentor), prendre quelqu'un sous mon aile, lui apprendre comment faire et pourquoi on fait comme ça. Il y a sans doute une partie de moi qui aime savoir plus que les autres et qui aime enseigner aux autres (les modeler?). Et j'admets que je peux avoir du mal quand l'élève dépasse le maître et fait des choses contraires à ce que je ferais. Je pense être assez intelligent pour accepter les améliorations.
Le soir, on consolide le tout vraiment tard. Il faut vérifier si les chiffres sont bons. Je lui dis "Tu veux vraiment qu'on fasse ça, il est tard et ça va nous empêcher de dormir s'il y a des écarts". On le fait quand même, et nous en trouvons quelques uns dont deux qui demandent pas mal de travail. On règle le plus urgent et puis on se dit qu'on verra demain.
On va manger ensemble en parlant de nos boulots. Elle est en phase d'expérimentation d'un job où elle travaille pour LOJTZone et LOJTItalie. Sur le papier, ça me paraît assez foireux car à la fois "juge et partie". Forcément, ça lui donne de l'envergure et puis une équipe travaille pour elle. De mon côté, même si j'ai bossé pour LOJTFrance dans le passé, je n'ai jamais (officiellement car dans les faits... mais c'est une autre histoire) dirigé personne. Ella me pousse à demander à avoir un poste similaire au sien et j'hésite vraiment. Même si beaucoup de choses et de gens ont changé, j'ai encore un passé avec la filiale française. Et puis honnêtement, j'espérais récupérer une partie du boulot d'Ella (souviens toi) en ayant un peu d'aide (je ne me vois pas tout faire de front), car seul, elle a raison, ça n'apporte pas grand chose à mon CV. On verra bien, mais j'avoue que cette incertitude me pèse un peu.
La nuit, je me réveille vers cinq heures avec une solution pour régler un des problèmes du fichier. Impossible de vraiment me rendormir après. Je me lève après avoir un peu somnolé et je trouve un texto d'Ella (qui date de minuit) : "Cegosum, I fixed the issues. The file is on my laptop. If you come to the office before me, no need to focus on this". Arf, c'était bien la peine que je me réveille pour rien.

La journée du vendredi passe très vite. Ella a un avion l'après-midi pour Rome et part assez tôt. Elle avait décidé de ne pas revenir la semaine suivante et elle s'y tient... encore la débandade tiens... Elle enverra lundi une des filles qui bossent avec elle à la place. C'est moi qui ai de plus en plus de mal à supporter ça (ce qui voudrait dire qu'il faudrait que je change de fonction) ou c'est vraiment moins uni qu'avant (moins long aussi, certes). En tout cas, le matin, je n'étais pas de bonne humeur (la courte nuit n'arrangeant rien). En route vers l'hôtel, je passe un coup de fil à Lirriel. Je lui dis que c'est la perspective de les voir qui me fait tenir toute cette semaine et que si ça se goupille bien (si je partage le taxi d'Ella) je pourrais être vraiment tôt chez eux. Je préfère prévenir et ça tombe bien car ça ne l'arrange pas trop. De toute façon, j'ai dû régler quelques trucs après le départ de ma collègue, ça a été sportif de partir. Je laisse mon ordinateur dans le bureau du chef de mon chef (qui arrive tôt le matin, au moins je pourrais bosser avant l'arrivée de Roberto), ça m'évite de me le trimballer pour rien.
Il est vraiment tard et je dois pas être loin de battre le record local du trois mille mètres steeple avec valise de vingt kilos pour être à l'heure. Je monte dans le train bien bondé, arrive à caler ma valise quelque part puis m'assieds. Mes deux voisines sont deux locales qui ont moins de vingt-cinq ans et sont encore à "l'âge des possibles". Elles parlent tellement fort que je renonce à mettre de la musique entre mes oreilles, il faudrait que je me bousille l'ouïe pour couvrir leur conversation. Difficile de ne pas les écouter pendant les deux heures du trajet. Je me dis que si j'étais Abe, j'en ferais une entrée dialogue. Elles ont un côté pimbêche (greluche?) pas très agréable. J'ignore peu de choses de leurs ex ou des gens qu'elles aiment ou pas. Une va partir à Paris, l'autre connaît déjà. Elles ont les yeux émerveillés en parlant de cette ville. "Oui j'y suis allée une fois, on dit qu'on connaît du monde là bas mais bon, de là à se faire héberger..." (je pouffe intérieurement sans pour autant donner mon adresse). "Attends, mais franchement, le métro parisien!!!! Tu vas mettre six mois à oser le prendre. Quand on te donne un plan, tu vois rien, y a plein de points partout et de lignes colorées, c'est incompréhensible". Je tique un peu car franchement, ça ne me paraît pas super compliqué à comprendre (six mois, tssss). "J'ai rendez-vous à Glacière. c'est quoi Glacière?? Un arrêt, une ligne???" Bon là, j'interviens en sortant mon plan de métro : "C'est un arrêt et c'est sur la ligne six". M'est avis qu'elles ont encore peu voyagé dans des métropoles... Ca fait bizarre tout de même d'être confronté à autant de questions basiques. Le train s'arrête (le paysage aussi, bien entendu), je descends du train et cherche Abe. La dernière fois, on s'était presque loupés je crois, mais ce n'était pas la même ville. Je prends le souterrain et le vois tout de suite en train de me faire de grands signes. C'est le vrai début du week-end, chouette...

Commentaire(s) :
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