Ca y est, je suis revenu sans encombre (en tout cas bien moins que la fois dernière). Pas tant de repos que ça et beaucoup de kilomètres en fait (dire que j'hésitais à prendre la Cegomobile avec la climatisation).
J'ai "débauché" (grrr guillemets) assez tard jeudi, je devais faire une course
et passer chez mes parents, absents. J'ai très mal dormi malgré ma fatigue et me suis réveillé tôt (en me couchant
tard en plus, d'excellentes conditions pour prendre la route). Je suis vite
parti vers le sud, dans une route assez encombrée. Ca m'a un peu agacé car j'ai pris ce vendredi comme jour de congé supplémentaire
pour ne pas partir en même temps que tout le monde. L'état des routes le lendemain fut bien pire, j'ai tout de même
bien fait de partir avant.
Sur la route,
alternant entre les infos et la musique, j'ai appris le décès (qui était prévu) de celle qui accompagne Fersen
sur la piste éponyme (parfaitement
toi là bas, et je ne hurle
même pas) du dernier album. Alors, j'ai mis cette chanson en regrettant
que la co-interprète ait subi un moyen si banal de s'évader de ce monde lors d'une nuit si peu conventionnelle.
Le week-end fut excellent, le genre de long week-end qu'on fait quand on a une vingtaine d'années, avec plein d'amis (même si je les connais depuis moins d'un an) alors que je n'ai plus vingt ans et que j'en n'ai pas fait tant que ça finalement Ces fameux plans qui partent souvent sur une idée, comme ça et, s'ils ne terminent pas en plan foireux mais en bon plan donnent ce que j'ai vécu : un endroit accueillant, un beau soleil, des amis, pas mal de musique, des bouffes retardées et à rallonge, certains qui se réveillent quand d'autres viennent d'aller dormir (ce qui provoque une surabondance de viennoiseries, les couche-tard ayant marché jusqu'au village pour ramener les victuailles alors que le lève-tôt a pris sa voiture et revient, trouvant de la nourriture sur la table et personne de levé, car forcément ils se sont croisés....)... Un grand et bon week-end, même si à un moment, j'avais bien envie d'être un peu plus seul, mais ça n'a pas duré.
Je suis reparti avec quelques amis lundi midi, on s'est tous éparpillés en promettant de se revoir bientôt (et ce ne sont pas des promesses en l'air). Je suis passé à la clinique où j'ai été hospitalisé. Oui, ça ne sert à rien mais je suis comme ça. Et puis, sur la route, je me suis rappelé que le service qui m'a soigné devait fermer en août. J'y vais tout de même et croise par hasard une des infirmières que je connais. Elle me confirme la fermeture et me dit que beaucoup du personnel soignant est en vacances, le reste est réparti suivant les besoins du moment. Je la remercie, la salue et m'en vais.
Je reprends la route et me dirige vers la capitale occitane. Toikimeli, j'ai choisi de rouler beaucoup, de voir
différents types de gens durant ces vacances, l'immobilité de mes vacances précédentes me pèse (et j'ai arrêté d'attendre
des personnes qui ne me répondent pas). Je me rends bien compte
que pas mal de gens de mon entourage vont se poser des questions, car le "après, je vais me balader", ça ne fait pas
crédible pour ceux qui me connaissent, je ne vais pas dormir dans ma voiture ou squatter par endroits. J'ai répondu :
"je vais me débrouiller, j'ai une carte bleue et une voiture, alors..." en espérant que ça leur fera comprendre que je
ne veux pas en dire plus.
Avant de
partir, j'ai appelé ma tante et lui ai dit "j'aimerai visiter ta ville, je peux passer, tu peux m'héberger?". Elle
a été surprise mais m'a donné son accord. Pour mieux comprendre, il faut savoir qu'elle est la veuve de mon oncle.
J'ai raconté les circonstances du décès le 29 mai. Ca faisait presque deux ans que je ne
l'avais pas vue (à un enterrement, comme souvent) et avant cette date, son mari et ma mère étant brouillés, je ne l'avais
pas côtoyée pendant une bonne dizaine d'années. Elle m'a accueilli très chaleureusement (canicule mise à part).
Son fils de 19 ans, ressemble comme deux
gouttes d'eau (en plus grand) à son père, c'est étonnant. Elle m'a montré sa ville, très belle même si sous la
canicule, on apprécie moins de flâner dans les rues. J'ai le sentiment que j'ai pas mal de choses à y voir encore, je
repasserai. Grâce à ma tante, j'ai pu rencontrer certains de ses amis qui sont passés manger ou prendre l'apéro. Ils
avaient l'accent ou les connaissances du coin, j'en ai appris plus sur l'histoire ou les coutumes locales.
Le dernier soir, on a commencé à aborder la période (révolue) de
brouille, on allait s'en dire plus quand une de ses amies, en panne de congélateur, est arrivée, dommage, ça a coupé
la discussion.
Après deux nuits là bas, je suis parti. Quand je lui ai indiqué ma direction (et que j'ai menti en disant que je n'avais
rien de prévu), ma tante m'a dit "mais tu as des cousins par là, va les voir", "euh je ne les ai jamais vus, ah bon à
l'enterrement", bref j'ai tenté de dire que ça ne se faisait pas de venir si tard (excuse pitoyable mais j'avais d'autres
choses à faire). Elle m'a conseillé aussi d'aller voir Adrien pour mon retour sur Paris mais là aussi, ça ne cadrait
pas avec mes plans.
Je suis parti pour PYville par les petites routes. J'ai un peu tourné mais ai trouvé son antre. Ca fait bizarre de
voir un appartement qu'on n'a vu que par la caméra. Et pour les humains, ça change encore plus.
Pierre-Yves m'a dit "je te voyais plus grand", ça m'a bien
fait rire. On a beaucoup parlé et un peu chaté (kestanafout!)
Le lendemain, nous sommes partis pour la plage rejoindre
Milou. Ca doit être une caractéristique des rassemblements
de la RDJ : on se perd, on ne se trouve pas,
on met un temps fou à se retrouver. Un joyeux bordel qui se termine bien, allez on peut presque parler de "boRDJel".
On a mangé ensemble (on a même fait une note de frais). Repas très sympathique, j'ai plus parlé avec
Milou que lors du précédent pique-nique où elle était
entourée de personnes peu timides.
J'ai entendu parler de "diarisme copinage", il y a peu (je précise que cette
définition se veut sans connotation
péjorative alors que "copinage" me parait néanmoins être un terme assez négatif) et je me suis posé des questions. Je comprends
qu'on souhaite rester loin des autres, même si ce n'est pas ma volonté. J'ai déjà parlé des liens qui sont à mon
sens plus immatériels que virtuels. En six mois d'écriture, j'ai passé plusieurs étapes avec des diaristes : la lecture,
puis la prise de contact public (forum) ou privé (mail), le chat, puis la caméra et enfin la vraie rencontre. Non, je
ne suis pas allé plus loin (je préfère prévenir avant qu'on me pose la question). Et toutes ces étapes permettent de
rajouter des facettes, de mieux percevoir le diariste dans sa totalité. Tout d'abord car, c'est un rapport bilatéral et que
l'autre répond (s'il le souhaite) aux questions posées. Et puis, sachant une partie de l'intimité de l'autre, on se
prête à des confidences plus ou moins fortes. On commence toujours (d'après mon expérience) à évoquer le diarisme,
comment on en est venu là, qui on lit, comment on écrit, les rapports avec les autres, et puis on se découvre des
points communs et on parle d'autres choses.
Alors oui, c'est vrai que ça peut faire bizarre de voir tout le monde parler
d'une rencontre de diaristes. Je me vois mal occulter un événement collectif
lié au diarisme? J'ai bien écrit "collectif" car si j'aime bien rencontrer
par différents moyens des "collègues", je passe sous silence certaines conversations
privées. J'avoue que je n'aurais pas toujours pris l'initiative de parler
de certaines rencontres, j'aurais préféré laisser un voile mystérieux mais
quand l'interlocuteur en a parlé....
Oui, j'aime faire partie d'une "communauté" et j'en parle. Je mets des guillemets
car le sens doit différer pour chacun, pour ma part, je pense que c'est un
groupe restreint ayant en plus du diarisme certaines affinités. C'est assez
vague je sais, l'idée c'est de connaître les autres (pas un anonyme parmi
plusieurs centaines d'autres) et de communiquer avec eux (le sérieux n'excluant
pas l'humour et inversement). Mais, certains éléments, certaines relations
même liées au diarisme, je n'en parle pas : parfois parce que ce n'est pas
intéressant, mais surtout car en se rapprochant, on sort du domaine du "diarisme
public" pour se rapprocher de l'amitié. Doit-on parler de censure dès que
l'autre passe dans une autre sphère? Je préfère parler de confiance mutuelle,
ce qui est dit dans un rapport bilatéral n'a pas à être répété. Je compartimente
encore? Peut-être. Enfin, je n'arrête pas d'écrire qu'il n'y a ici qu'une
partie de moi. Rien de neuf donc. En tout cas, j'ai un peu perdu le fil de
mon récit de vacances et je n'ai pas le sentiment d'avoir été clair (plus
c'est comme si je me justifiais, pfff).
Reprenons! La rencontre avec Pierre-Yves et
Milou s'est bien passée, on s'est baignés, on a bu un
coup (oui Milou ma mâchoire va mieux). Ca faisait une éternité que je ne m'étais pas baigné dans la Méditerranée. J'avais
passé trois jours en Corse, il y a dix ans déjà. Ironiquement, j'étais pile dans un petit village rendu célèbre le mois
dernier car on y a retrouvé un fugitif (je ne dis pas qui parce que sinon des visiteurs vont venir ici avec un moteur
de recherche et vont partir déçus). A part ces trois jours, ça doit faire vingt ans ou plus que je n'y
étais pas allé. Habitué à l'océan, plus froid et plus remuant, j'ai constaté que les repères sont totalement différents :
on peut s'asseoir près des vagues car il n'y a pas de marée (donc pas de sable mouillé quand elle descend et pas de risque
de voir sa serviette engloutie sous les vagues quand elle monte), les plages sont bien moins larges, parfois sans sable et parfois au
bord d'un boulevard... L'eau est bien plus chaude et c'est assez agréable. Mais quand même l'océan me semble plus "vrai",
plus proche de l'idée que je me fais de la mer, plus proche de mon histoire tout simplement.
Après l'apéro, on est repartis pour PYville et j'ai appelé Kiliane,
il était assez tard et j'ai pris la route pour rejoindre Kilianeville. Je suis arrivé, il était vraiment tard! Bizarre,
quand fin juin, Kiliane m'a dit "à charge de revanche", je n'imaginais pas
que ça se ferait si vite. Chez Kiliane, ça sent la badiane (j'ai cherché
une rime, c'est pas simple, désolé, ça sonne moins bien que "Chez Cego, c'est très beau" du 3 juillet). On a pas mal marché le lendemain de mon arrivée, on a beaucoup parlé. Je suis
parti hier et suis rentré à LOJH, la route fut très longue (j'étais même très fatigué
et pas loin de l'endormissement à la fin de la matinée. J'ai mangé avant midi (technique maternelle pour rouler quand "les
gens" (ceux qui partent en même temps que nous, oui j'abuse aussi des parenthèses) mangent) et me suis assoupi
dix minutes, ça allait mieux après). Je reprends le travail
demain. Je n'ai jamais réussi à joindre Joao mais il m'a appelé tout à l'heure : il
part définitivement vendredi en huit et je m'occuperai de son boulot (comme je le craignais...)..
Petit bilan : en une dizaine de jours, un long week-end avec des amis, des retrouvailles avec une branche de la famille
et la découverte d'une jolie ville, des rencontres avec des diaristes, beaucoup de kilomètres, le tout sous la canicule.
J'ai contacté mes parents un peu surpris de connaître a posteriori mon itinéraire, mais ils n'ont pas posé de questions.
Mon père m'a juste dit "si tes finances te le permettent vu que tu es descendu dans des hôtels de luxe", bien essayé, j'ai
rien dit (je pense me tenir à "je me suis débrouillé").
Je vais reprendre le travail mais ça va être plutôt calme
encore pour une ou deux semaines.
A part ça suite à une discussion, on m'a fait comprendre qu'il "fallait" mettre des mots pour expliquer mes liens. Dont acte. J'espère n'avoir rien écrit qui froisse ou embarrasse. Ce n'est pas simple de qualifier un journal (et donc une personne), de trouver les bons mots qui résument pourquoi on aime lire tel journal. Au fait, la concision n'est pas mon fort (mais ça tu le savais déjà, Toikimeli).
Commentaire(s) :
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Note du 2 août 2005 : Je me
demande si maintenant je n'écrirais pas plus mais en fractionnant les
entrées. Possible, très possible. A part ça...
Je me souviens très bien de la route vers le sud et de Fersen mis en hommage
quand j'ai entendu les infos. Le reste du week-end a posteriori ne fut pas si
bon que ça. Je ne m'étais pas rendu compte sur le moment que ma
soeur était si mal et avait tant pris sur elle et je m'en veux. C'est
là aussi qu'on voit les limites du net quand on est encore un peu trop
naïf (comme moi à l'époque) et qu'on n'imagine pas qu'il
y ait aussi de grosses divergences derrière quelques points communs.
La vie ensemble les fait très vite rejaillir. Ce sera aussi le début
d'une période où j'irais moins bien avec eux car j'ai le sentiment
de les perdre et de me faire attaquer. Ca ira mieux à partir d'avril
2004 je dirais. Relax, c'était par crise de temps en temps, rien de continu!
Et non je n'en ai pas parlé ici ça n'y avait pas sa place (oui
je sais, ça peut paraître étonnant). Je ne regrette pas
ce week-end, je déplore juste mon manque de clairvoyance
Toulouse sous la canicule!! Des retrouvailles, une visite, c'était bien, vraiment!
Et oui "c'est comme si je me justifiais" face au "diarisme copinage" que j'avais
lu. Ca me fait un peu bizarre de lire ça maintenant, ça me paraît si normal,
même si je conçois tout à fait qu'on veuille rester dans sa bulle. Je note quand
même que je parle moins des "événements" de la
blogosphère, je laisse le brouhaha extérieur loin de ce journal.
L'hospitalité de Pierre Yves, son riz, son "ben t'es pas très grand en fait",
Brassens à la guitare et les conneries par tchat. Puis le déjeuner avec
Milou, comment on se perd, comment on se retrouve, noue plus de liens et va
se baigner (avec son frère). Canot pneumatique et jeu sur la plage avec
un magazine à la con. Ca se finit en apéro avec les vêtements
qui sèchent sur la terrasse, jusqu'à la fois d'après (plus
de détails bientôt, bien entendu). C'est fou comme les relations
changent en deux ans.
La route de nuit vers chez Kiliane, je me perds en voiture et m'oriente comme
je peux. Les balades avec elle ou seul dans sa ville. C'est marrant que j'ai
pas plus noté de trucs, je ferais vraiment autrement maintenant. Sans
doute que la longue entrée m'a "empêché" de faire
plus long.
D'une traite, ça fait très "road trip", boulimie de rencontres, de visages. Et c'est sans doute pas faux!
Commentaire(s) :
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