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Les cogitations de Cegosum

Samedi 30 avril 2005

Trois jours à Lisbonne (première partie)



On s'était bien mis d'accord que puisqu'ils avaient vécu au Portugal, c'étaient Pedro et Claire son épouse, qui organisaient le tout. Pour une fois (et pour avoir des billets pas trop chers) ça s'était décidé très en avance, en octobre dernier en fait. Tout d'abord, j'avais dit que je ne savais pas déjà si je pourrais ou non (au niveau du boulot) et j'avais donc répondu que dans de telles conditions, je préférais m'abstenir. Avouons-le, c'était aussi un moyen de dire "non" car je me sentais pas trop côtoyer ce groupe sur trois jours complets. Et puis, j'ai réfléchi. Lisbonne, je ne connais pas et j'aimerais bien découvrir. Du côté professionnel, fin avril, c'est assez calme en général, et puis c'est jamais que deux jours de congés à poser. Un mois plus tard, j'annonce que je suis finalement partant (non Toikimeli, je ne suis pas une diva).

Je garde en tête cette date mais ne prépare rien, car je compte un peu (beaucoup) sur Pedro pour s'en occuper. Ca se goupille la dernière semaine avec quelques échanges de mails entre nous (quand le serveur de LOJT fonctionne...). J'avertis que j'ai quelques connaissances à voir sur place et je me mets d'accord avec les autres sur les moments que je pourrais avoir de libres. Dans ma tête, je me dis que je ne suis pas mécontent d'avoir un peu de temps sans eux. Pedro m'apprend qu'il a loué un grand monospace (on sera une dizaine) et qu'il m'a mis deuxième conducteur pour l'assurance, "car tu ne bois pas". Je m'étrangle un peu car je n'ai pas l'habitude de conduire une bétaillère surtout dans un pays inconnu et dans une ville réputée pour ses rues assez étroites parfois. En fait, c'était une blague.. ça m'arrange.
On me propose aussi de coucher chez le frère de Claire la nuit du départ (vol le matin à 7h30..) mais je décline l'invitation. J'ai peur que les nouveau-nés soient de la partie et je préfère me coucher quand je veux et n'avoir à m'en prendre qu'à moi-même si je ne dors pas assez. La veille du départ, je prépare mon sac et me couche tôt.

Réveil à 4h15, ça va à peu près. Le beauf de Pedro m'appelle à 4h40, alors que j'allais partir de chez moi pour savoir si je suis prêt. "Oh ben dis donc, t'as l'air plus frais que Fred!!" J'apprendrais plus tard que ce dernier a dormi moins de deux heures, alors forcément... Je suis à cinq heures devant chez Pedro, Fred arrive un peu après, bien allumé. Voiture commune jusqu'à Roissy. Comme souvent je suis en forme une fois réveillé et que j'aligne les jeux de mots je subis les regards implorants de mes compagnons de voyage et les"Ca va continuer encore longtemps, Cego?" "Hep, c'est vous qui avez poussé pour que je vienne, vous plaigniez pas. Il m'en reste encore 852 sur la liste". Bon Toikimeli, il n'y a pas que des créations, hein?? C'est du genre "il est tellement en retard qu'on l'appelle l'avant-hier du Portugal" ou "le paquet Fado" (merci Pierre D). Il est six heures quand on enregistre nos bagages. Petit café à Roissy où nous rejoignent tous les autres. Très vite, je commence à en avoir un peu assez de leur compagnie (et des comparaisons de leurs fistons adorés) et de leurs cigarettes qui s'accumulent si tôt dans un espace fermé (j'ai vraiment de plus en plus de mal avec les clopes). Alors qu'on doit embarquer dans dix minutes (et donc passer le contrôle), j'en vois trois qui en grillent encore une au bar. C'en est trop, je n'ai pas envie de les stresser avec l'heure qui tourne, je leur dis "bon j'y vais, on se retrouve dans l'avion", c'est mieux pour tout le monde. J'en rejoins deux autres dans la queue et nous passons les portillons. Je me marre tout de même quand je note que c'est le dealer du groupe qui fait sonner la machine et a droit à une fouille un peu plus poussée.

Vol et arrivée sans encombres (mais en retard), Pedro récupère la bétaillère et nous partons à l'assaut de Lisbonne. Il fait appel à un gareur pour trouver une place de parking et bientôt nous posons nos bagages dans un petit hôtel en bordure du Bairro Alto. Puis nous descendons dans le centre de la ville en empruntant une grande rue passante toute proche de l'ascenseur Eiffel. Comme l'heure de déjeuner se rapproche, je tente d'appeler Joao. Je l'ai la deuxième fois que j'essaye et je lui passe Pedro pour convenir d'un rendez-vous. "OK, il va passer ici dans cinq minutes, t'emmène manger et on se rejoint après" me dit Pedro. J'attends vingt bonnes minutes sur la place avant qu'il ne m'appelle.

une façade du Bairro Alto Place da Figueira avec Joao 1er, c'est là que j'ai poireauté vingt minutes

Joao m'emmène en bord de Tage pour manger dans un restaurant pas terrible je dois dire. Il se tient au courant des dernières nouvelles de LOJT et puis il me parle de lui. Il avait quitté la France car sa femme ne supportait plus Paris (et LOJT ne lui proposait rien dans son pays natal). Tout va mieux maintenant, sa femme après son deuxième accouchement, retravaille. Ils s'organisent pour gérer le tout et ça se passe bien, malgré son poste important. Il a plus de responsabilités dans une structure plus petite, mais dans une boîte très en croissance, ça le change un peu. Dans l'avenir, il pourrait partir à l'étranger, il ne sait pas trop encore. On passe près de deux heures à évoquer le présent, le passé, le futur, les vieilles connaissances etc. Il sait qu'il n'a pas donné beaucoup de nouvelles depuis son départ. Je ne lui en veux pas, je sais que ce n'est pas facile de changer du tout au tout. Et je suis content d'avoir pu l'apercevoir lors de mon passage éclair dans sa ville. La prochaine fois à Paris?? Peut-être bien!
Joao me ramène près du Castelo de São Jorge. Je le quitte et monte les dernières marches (ça sent la sardine!) puis retrouve le groupe à l'intérieur. Temps assez mitigé mais très belle vue sur Lisbonne. On se balade un peu parmi tous les niveaux (je me rends compte que Claire a le vertige, bien plus que moi, c'est limite de la panique même dans des situations qui me semblent peu propices) avant de redescendre vers le Tage en passant par une terrasse qui a un autre joli point de vue sur la ville.

Anastasius surplombant des citronniers et Lisbonne, sous la grisaille du haut d'une autre terrasse, où il fait un peu plus clair

Nous arrivons à la place du commerce pour prendre le tramway (ils ont gardé de vieux modèles "typiques" mais certains sont vraiment plus modernes) vers l'ouest. Je dis "non" à la personne qui me propose de la drogue (et je me marre, c'est pas si souvent qu'on m'en propose) et nous montons dans le tramway. Vingt minutes de trajet pendant lesquelles j'ai un gros coup de barre.. La journée est longue, faut dire. Nous sortons près des Jeronimos, immense monastère que nous observons de l'extérieur (une erreur peut-être?). En revanche, nous devons goûter les pasteis de Belem alors nous nous attablons dans ce restaurant aux innombrables salles. C'est pas mauvais mais un peu bourratif tout de même. Enfin, la pause fait du bien.

Une vue des Jeronimos (j'ai pas de grand angle) Les pasteis avec sucre et cannelle

Nous marchons ensuite vers le bord du Tage en cet endroit qui a fortement bougé suite au fameux tremblement de terre. Une petite pause (encore!!) près de la Tour de Belem en bordure de ce fleuve immense. On se prélasse dans l'herbe avant de repartir pour un apéro.

Un monument symbolisant les grandes découvertes portugaises, surnommé La tour de Belem

Nous reprenons le tramway pour aller près des docks, un quartier complètement réhabilité et rempli de bars et boîtes branchouilles. Il est encore tôt donc c'est assez calme. Ca fait assez bizarre de se balader au milieu de pubs quasi déserts. L'ancien pont (quatre kilomètres de long tout de même) passe au dessus des docks et fait un boucan d'enfer, c'est très énervant ce bourdonnement. Nous nous posons dans un pub et je commence à parler du programme de demain. En effet, je dois manger avec un ami du net, rencontré via des jeux videos (pour rester simple). Je demeure assez évasif avec mes potes sur qui il est et j'ai droit de la part de mes amis à quelques remontrances taquines (mais pas que) "c'est un secret ton truc ou quoi??? Non mais c'est quoi ces cachotteries?". Comme quoi ceux qui pensent que je ne dis pas grand chose dans ce journal sont tout de même plus au courant que pas mal de mes proches.
Au bout d'un moment, je me décide à expliquer précisément, pour voir leurs réactions. On peut dire que je ne suis pas déçu... Claire notamment me sort un "mais tu vas rencontrer quelqu'un que tu n'as jamais vu??? Oh non vraiment je ne peux pas te laisser faire ça tout de même, tu te rends compte, le net n'est pas sûr! Je me sens responsable". Je lui rappelle gentiment que j'ai déjà une mère (qui d'ailleurs me fout une paix royale, merci Maman), qu'elle n'a que quatre ans de plus que moi et que si tout n'est pas sûr, il ne faut pas être parano non plus. "Tu sais j'ai déjà fait des trucs du genre" lui dis-je, tout en pensant ("et même bien plus, si tu savais.."). Rien à faire, toujours le même mur. C'est là que je vois qu'on s'est vraiment éloignés. Quand je travaillais avec Fred et Pedro, on échangeait beaucoup plus que maintenant sur nos occupations. Maintenant, ce que je fais de commun leur paraît inconcevable ou très étrange (j'ai la confirmation sur un autre sujet). Je me dis que je fais bien de garder hors de mes proches le fait que j'ai un journal sur le net, ça leur ferait un de ces chocs!!! On arrive néanmoins à se mettre d'accord sur l'emploi du temps et allons dîner.

Pedro connaît cette adresse où on mange des plats du nord (du Portugal) région connue pour être plus festive et aux plats plus roboratifs qu'ailleurs. La salle principale est remplie d'un grand groupe de Portugais, ça parle très fort. Nous sommes dans une petite salle annexe. Nous optons pour des demi-doses de riz avec (pour moi) de la pieuvre. Bon sang ce que c'est copieux une demi-dose!! Et puis si le "poisson" est bon (bien épicé, toutefois un peu trop salé), l'accompagnement, c'est le sempiternel riz ou patates (voire "et" si on a de la chance), c'est lourd. Surtout quand on goûte chez les autres. Au bout de deux heures, j'ai du mal à supporter la fatigue, les décibels et l'odeur de tabac qui émanent de partout. Nous sortons et revenons à l'hôtel en taxi. Certains ont peur car le chauffeur conduit vraiment très vite mais je leur dis que par rapport à ce que j'ai vécu près de Baalbeck, c'est pas grand chose.

J'ai vraiment envie de me coucher, aucune envie de redécoller après cette longue journée. Mais on vient me chercher "allez Cego, on est dans un quartier super vivant, on va à cinq cent mètres maxi et on sera bientôt rentrés!!". Je me rappelle que j'avais promis de leur payer un pot (pour mes "anniversaires non fêtés", cela fera plaisir à Claire qui me gonfle avec ça) alors j'y vais. Mais je fais ma mauvaise tête, je reste muet ou presque et les suis où ils veulent. Je remarque qu'effectivement, c'est très étonnant. Le quartier est mort dans la journée et très animé (et bruyant) la nuit. Les pauvres riverains.. On observe les quelques bars qui nous intéressent, les rues sont pleines de monde et de gens qui boivent et/ou font du trafic en tout genre. On se pose quelque part, je bois mon cocktail puis laisse passer un gros quart d'heure, laisse des billets sur la table et retourne me coucher. Pas super sympa le Cego sur ce coup là, mais quand j'en ai marre, faut pas insister. Malgré le dédale des rues piétonnes, j'ai bien en tête le chemin du retour.

Commentaire(s) :
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